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Election Night - Event

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    | Gossip Admin ;; Hors-la-Loi ;; Mercenaire

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Mary Kane
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Mary Kane


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MessageSujet: Election Night - Event Election Night - Event 1382875372-beat5Sam 1 Juin - 23:10


Juin 2010

Les élections moldues avaient rarement déchaîné autant de passion chez les sorciers. A vrai dire, pour les trois quart d’entre eux, ils ne s’en étaient jamais soucié. C’est à peine si l’on savait qu’il y avait des élections. Chez les sorciers, tout était tellement immuable depuis des années qu’on ne s’en souciait plus. En apparence du moins. Depuis la fin du secret magique, c’était les première élections à se tenir et on se demandait quel parti sortirait vainqueur des débats de ces derniers mois.

Dans un quartier moldu du Sud de Londres, un grand restaurant huppé s’était transformé en lieu de rassemblement pour une population triée sur le volet. Les invitations s’était vendue chèrement au marché noir et sorciers comme moldus avaient ce qu’ils pouvaient pour être sur la liste. On racontait que le Ministre, Jame Eccleston ne pouvait pas être présent, mais que sa femme, Vera Alexïeva Eccleston prendrait sa place et inaugurerait la soirée. Nul doute que l’occasion était trop belle. Il y aurait des personnalités, mais peu ou pas de mangemort, l’occasion de se faire des contacts, et trop de monde pour qu’on puisse vraiment se faire remarquer par les autorités.

-Tu vas y aller ?

Prise dans ses pensées, Mary n’avait pas entendu Hoyt, le second de son père, approcher. Elle se pesta, même après quatre ans, il arrivait toujours à la surprendre, ce type était d’une discrétion à toute épreuve. Il désigna la première page du journal qui annonçait l’événement.  

-C’est ce soir, non ?

Mary eut un rire.

-Comme si tu n’étais pas au courant, c’est Jack qui a choppé des invitations. Papa m’a dit que des gens de la Vague et l’Ordre seront présent ce soir. Apparemment, ils veulent établir le contact.

Papa, même après autant de temps, il y avait quelque chose de malsain dans le fait d’appeler Vaas comme ça. Pourtant, c’était sa prérogative et à la base, une façon qu’elle avait eu de rappeler à tous le monde qu’elle était intouchable sauf ordre contraire du grand patron. Des années après, elle n’avait plus besoin de ça, la petite fille timide et un peu bizarre c’était transformée en une criminelle de haut vol, mais l’habitude était restée. Mary avait toujours été une étudiante assidue. Dans le fond, devenir criminelle, ce n’était jamais que des études. Le maniement des armes, la perte des habitudes, d’une certaine sensibilité, de son humanisme. Tout ça, elle l’avait appris au cours des années. Vaas lui avait donné une chance et elle avait voulu lui faire honneur. Ce n’était pas suffisant d’être une hors la loi, elle devait devenir la meilleure, prouver qu’elle avait sa place parmis eux. La perte de Llew avait été un des éléments déclencheurs. Puisqu’elle était seule, elle n’avait désormais plus rien à perdre et elle pouvait se concentrer sur ses différents buts. Se venger et faire partie des généraux de son père.

Le soir venu, elle retrouva Jack dans une des pièces qui lui servait de stockage. Elle y avait accumulée des tenues pour toutes les occasions. Elle se tourna vers son compagnon, se demandant ce qu’elle allait mettre.

-Plutôt moldu, non ? On sera plus discret comme ça.
-Ouai, ils vont contrôler les sorciers à crever, tu vas voir.
-Prends quand même ta baguette, on sait jamais.

Elle enfila une robe bustier, assez longue pour pouvoir y cacher quelques armes au niveau des jambes. Devant le miroir de fortune, elle se maquilla et brossa ses longs cheveux auburn.

-Ca devrait faire l’affaire.

Ils sortirent de la planque et transplanèrent près de la voiture dont Mary se servait quand elle sortait dans le monde moldu. Elle lança ses clés à Jack.

-J’suis pas ton chauffeur.
-Arrête de râler, les moldus trouvent ça bizarre quand c’est la femme qui conduit à une soirée.
-Ils sont cons ces moldus.

La jeune femme haussa les épaules, à vingt ans, elle n’avait plus les mêmes préjugés qu’à dix-sept. Désormais, moldus, sorciers, cracmols, c’était pareil pour elle. Elle fréquentait aussi bien les deux sans y faire attention. Ce qui comptait, c’était qui était de son côté et qui ne l’était pas.

Ils arrivèrent sur le lieu de l’évènement, Jack gare la voiture et lui ouvrit la porte. Elle en sortit avec élégance et pris le bras qu’il lui tendait.

-Je déteste les talons.

Il la regarda avec une certaine appréciation.

-Hmm, je trouve que ça te fait un joli cul.

Elle lui donna une tape le bras et lui répondit :

-C’est pas pratique quand on doit courir, tu paries combien qu’ils ont fait du restaurant une zone anti-transplanage ?

A l’entrée, ils furent accueilli par deux serviteurs des ténèbres, des futurs mangemorts en entraînement. Etrangement, depuis trois ans, on en voyait de moins en moins et aucun nouveaux mangemorts n’avaient été publiquement accueilli dans les rangs de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Il se murmurait que le Lord, qu’on avait plus vu depuis le bataille de Glasgow, n’était plus en état d’en introniser à nouveau.

Le propriétaire du restaurant avait vu les choses en grand et la salle était décorée au couleur de l’Intendance. La femme du Ministre n’avait pas encore fait son entrée, mais une petite centaine de personne était déjà présente, la plupart en train de discuter autour de mange debout un verre à la main tandis que circulait des petits fours. Sur la mezzanine, un coin plus ou VIP où s’amasseraient sûrement le gratin de la soirée quand celle-ci battrait à son plein.

-On se sépare ? Essaie de voir si nos contacts sont déjà arrivés.

Jack partit de son côté tandis que Mary se dirigeait vers le bar. C’était toujours le meilleur endroit pour trouver des informations.

-Je vous sers quoi mademoiselle ?
-Un verre de champagne sera parfait, répondit-elle avec un sourire enjôleur.

Maintenant, il n’y avait plus qu’à attendre.
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Isaac Bedan
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Isaac Bedan


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MessageSujet: Re: Election Night - Event Election Night - Event 1382875372-beat5Dim 2 Juin - 20:23

-Monsieur ? Il va être l'heure.

Un soupir à fendre l'âme répondit à l'intervention de Walter. Le majordome, en homme qui en avait vu d'autres, ne se laissa pas démonter et poursuivit :

-J'ai préparé les vêtements de monsieur, ils sont dans la salle de bains.

Pas moyen d'y couper, songea Isaac avec amertume. Ce foutu larbin ne le lâcherait pas tant qu'il ne serait pas lavé, habillé et prêt à monter dans le taxi – étrange invention – que Walter, toujours lui, avait commandé pour sept heures tapantes. À contrecœur, il jeta donc son livre, et se dirigea en bâillant vers la salle de bains. Le majordome avait soigneusement déposé là un costume gris sombre à la mode moldue, avec chemise, cravate et souliers cirés.

-Monsieur est superbe, commenta Walter un moment après, lorsque Monsieur sortit de la salle de bains, dûment cravaté, sentant bon l'homme propre – mais pas rasé de près, il fallait bien que le gamin fasse un peu sa mauvaise tête.

L'air de rien, le domestique présenta à son patron un plateau argenté sur lequel il avait disposé un verre d'eau et un comprimé, qu'Isaac avala sans rien dire. C'était un rituel qui se passait de paroles.

Isaac Bedan, directeur d'un groupe de presse puriste, avait passé la journée recroquevillé au fond de son lit à l'idée de devoir assister à une soirée. Il y aurait du monde, plein de gens, partout. Un truc insupportable à ses yeux. Il avait essayé de refiler la corvée à quelqu'un d'autre, mais c'était lui, et lui seul, qui devait y aller. Pas question d'envoyer un sous-fifre. Son oncle avait été intransigeant à ce sujet. Et une fois de plus, Isaac avait obéi. Après tout, c'était son rôle dans cette famille, pas vrai ? On ne s'était jamais vraiment soucié de son avis. Quand on lui avait imposé ce foutu Walter qui claquait cérémonieusement la porte du taxi en lui souhaitant bonne soirée, quand on l'avait bombardé directeur de Bedan Press, quand on lui transmettait son agenda déjà rempli, c'était tout naturel.

Il répondit à peine au bonsoir du chauffeur lorsqu'il descendit, un peu étourdi, de voiture. Son cœur avait ralenti, la boule dans l'estomac était moins présente, mais il ne se sentait pas bien pour autant. Il hésita un instant avant de se diriger vers l'entrée du restaurant. Le brouhaha qui s'en échappait lui donna envie de courir après le taxi, mais il s'obligea à avancer vers le petit groupe qui s'était formé sur le pas de la porte. Les Serviteurs des Ténèbres qui servaient de vigiles le reconnurent et le laissèrent entrer, et le calvaire commença, en la personne d'un écrivaillon puriste qui espérait obtenir une chronique dans l'un des journaux de Bedan Press.

-Monsieur Bedan, quel honneur !

À chaque fois, c'était pareil. Ce type était là et semblait vouloir engluer Isaac dans ses propos mielleux. Et à chaque fois, Bedan aurait fait n'importe quoi pour le fuir. Là, en l'occurrence, il se fendit de deux phrases à peu près courtoises, annonça fermement qu'il avait quelqu'un à voir, et se rua vers l'autre bout de la pièce, en espérant qu'au moins le champagne serait bon.

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Mary Kane
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Mary Kane


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MessageSujet: Re: Election Night - Event Election Night - Event 1382875372-beat5Mar 4 Juin - 0:20

Parfois, Mary regardait en arrière avec une certaine nostalgie. Quatre ans, ça peut sembler court, mais pour l’ancienne Serdaigle, c’était comme si une vie entière s’était écoulée entre temps. A vingt et un ans, elle avait parfois l’impression d’en avoir trente. Ce n’était qu’une impression bien entendu, mais dans le milieu dans lequel elle évoluait, l’espérance de vie était très courte et on était obligé de vieillir plus vite que les autres. Dans le fond, elle avait vu tellement d’horreur en quatre ans, qu’on ne pouvait plus la qualifier d’enfant.

A présent, elle repensait à Poudlard avec une certaine affection. Certes, elle y avait vécu des choses terribles qui l’avaient amenée là où elle était à présent, mais elle n’avait aucun regrets. Enfant sang-mêlée dans une société où elle n’avait pas sa place, elle n’arrivait pas à figurer ce qu’elle aurait bien pu faire de sa vie si elle avait refusé la proposition de son père et qu’elle était restée à l’école. Non, elle savait qu’elle avait fait le meilleur choix possible pour elle-même quand bien même ça incluait avoir perdu ce qui lui restait d’humanité. En étant honnête, il fallait admettre que Poudlard avait déjà bien préparé le terrain, les différents inquisiteurs et inquisitrices, ainsi que directeurs qui avaient pris la tête de l’école l’avait transformé en une caserne plus qu’un lieu de savoir.

De l’école de sorcellerie, ce n’était pas ce dont elle voulait se rappeler, elle préférait juste garder en mémoire les bons moments. Les après-midi avec Tally, Jellyka ou encore les sorties avec Jill et Llew et les moments dans la salle commune des Serdaigles avec Wayland. Bien entendu, elle les avait tout perdu de vue et à leurs yeux, elle était morte depuis tellement longtemps qu’ils devaient l’avoir oubliés. Elle n’était probablement qu’un souvenir auquel ils pensaient de temps à autre quand leur vie leur permettait de le faire. Elle en éprouvait parfois un bref regret, mais elle savait que c’était mieux comme ça.

Dans le fond, c’était aussi pour ça que Llew l’avait quittée trois ans plus tôt. Il avait rejoint son frère, le chef de la Vague, Limonkov, ancien mangemort plus connus autrefois sous le nom de Benjamin Mulciber, le neveu de l’ancien Ministre de la Magie John Mulciber et héritier de la famille. On murmurait que depuis la défection des deux frères, c’était les enfants de Ruth Alexïeva et Mike Witcher qui hériteront de la fortune familiale. Elle lui en avait beaucoup voulu quand il était parti. Il ne s’était même pas fendu d’un au revoir. Un simple mot laissé sur son oreiller lui disant qu’elle avait trop changé et qu’il ne se voyait pas sombrer dans la violence comme elle le faisait. Des années plus tard, elle avait pris du recul. La rancoeur s’était transformée en quelque chose qu’elle ne savait plus vraiment identifié et sur laquelle elle préférait ne pas trop s’attarder. Cela dit, elle était curieuse de le revoir, peut-être juste pour se persuader que son passé n’était pas un rêve. Elle aurait voulu pouvoir discuter avec lui, surtout un jour comme aujourd’hui où ils étaient contacté par la résistance, probablement pour organiser une attaque contre les puristes, pour lui dire que ce qu’ils faisaient elle et lui n’était pas spécialement différent. Il se battait pour des idées et elle pour l’argent. Elle officiait juste pour le plus offrant, mais dans le fond, même s’ils ne faisaient que commanditer l’attaque, ce n’était pas pour autant qu’ils n’avaient pas les mains aussi sales que les siennes.

Alors qu’elle regardait autour d’elle la foule grossir, accoudée au bar, elle profitait d’un moment pour pousser. A la planque, à Bristol, elle avait rarement l’occasion de le faire. Vivre avec Vaas, c’était vivre au milieu d’une bande d’animaux la plupart du temps. Elle avait son propre groupe qu’elle avait constitué au fur et à mesure des années, mais même si elle était le plus souvent intouchable, ça n’empêchait jamais un électron libre de tenter le coup. Elle restait l’unique femme là de son plein droit et ça donnait parfois lieu à des évènements sanglants. Dans ce contexte, c’était rare qu’elle ait le temps de réfléchir à sa situation comme aujourd’hui. C’était dans ce genre d’évènement qu’elle se rendait parfois compte à quel point elle était seule. Elle avait Jack, son groupe, mais c’était tout. Oh certes, on pouvait compter Vaas et Hoyt aussi, mais ce n’était pas des gens qu’elle pouvait mettre dans une case, ils n’étaient pas des relations au sens commun du terme.

Alors qu’elle était perdue dans ses pensées, son verre de champagne à la main quand Jack vient s’accouder nonchalamment à côté d’elle. Elle se mit dos au bar et fixa la foule distraitement alors qu’elle demandait à son acolyte.

Tu as vu quelque chose ?
Ils ne sont pas arrivés, ils n’ont peut-être pas pu passer la sécurité.

Mary se contenta de ricaner.

Quand on veut, on peut et crois-moi, Mulciber veut voir ses hommes ici. Ils vont arrivés, ils attendent probablement qu’il y ait plus de monde pour ne pas se faire repérer.

Jack se contenta d’hausser les épaules.

Tant qu’ils paient …

C’était un peu devenu leur devise. Mary sourit et dit :

Tu n’as pas une héritière ou deux à qui tu pourrais soutirer des informations en attendant ?

Jack était plutôt beau garçon, des cheveux blonds cendré, long juste ce qu’il fallait pour lui donner un air négligé, mais chic. Ses yeux vert faisait tourner plus d’une tête et son sourire à moitié sarcastique dont il ne se départissait jamais vraiment intriguait. Il lui fit une petite courbette à laquelle elle répondit avec un sourire moqueur.

Ce qu’il ne faut pas faire pour la cause.

Aussitôt parti, elle vit une silhouette presque familière se ruer vers le bar. Elle regarda de plus près et elle sentit comme si on lui mettait un coup dans l’estomac. Voilà longtemps qu’elle n’avait plus ressentis quelque chose de similaire et elle n’arrivait pas à déterminer exactement quelles émotions déclanchait la vision d’Isaac Bedan chez elle. Excitation, surprise, probablement un peu de tristesse, mais aussi de l’adrénaline. Il ne s’était plus revu depuis qu’elle l’avait kidnappé pour l’enfermer dans une cave. Une erreur de débutant que Vaas lui avait difficilement pardonner. Peu importe à quel point elle voulait se venger d’Ariana, elle avait mis en péril beaucoup de chose en décidant de capturer son cousin. Il avait changé, mais elle aussi et nul doute qu’il la reconnaîtrait sans soucis, ce n’était qu’une question de minutes.

Comme Vaas le disait souvent, la meilleure défense, c’est l’attaque. Elle prit une seconde coupe de champagne et se dirigea vers son ancien camarade. Discrètement, elle se faufila à côté de lui et proposa d’une voix douce :

Une coupe ?

Avant qu’il ne puisse répondre, elle ajouta :

Pas besoin de créer une émeute, je ne suis pas là pour toi.

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Warwick Hayes
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Warwick Hayes


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MessageSujet: Re: Election Night - Event Election Night - Event 1382875372-beat5Mar 4 Juin - 18:12

Warwick pénétra dans le restaurant, qui commençait à être bien rempli. Il était nerveux, comme chaque fois qu'il se retrouvait entouré de sorciers, mais n'en laissa rien paraître. Il lui semblait chaque fois que quelqu'un allait le montrer du doigt et s'écrier « regardez, c'est un Moldu, saisissez-le ! ».

Mais personne ne semblait faire attention à lui. Son invitation lui avait ouvert sans problème les portes du restaurant, et il était loin d'être le seul Moldu présent. Bien entendu, lui le faisait dans un but précis, celui de servir la Résistance...

Warwick Hayes ne supportait pas le mépris des sorciers à l'égard des gens dépourvus de pouvoir, mais ce mépris avait un avantage certain : les sorciers chargés de surveiller les entrées portaient beaucoup plus d'attention aux invités vêtus de capes. Il ne semblait pas leur venir à l'idée que les Moldus pouvaient eux aussi dissimuler des objets absolument illégaux, et totalement dépourvus de la moindre trace de magie...

Pour se rassurer, il effleura du bout des doigts la poche de son blouson dans laquelle était dissimulés, attachés dans la doublure, un pistolet compact et un couteau à cran d'arrêt. Ce dernier, bien moins pratique qu'un poignard pour se battre, était cependant bien plus facile à dissimuler, et c'était là le point crucial de la stratégie de Warwick -ne donner aucune raison aux Serviteurs des Ténèbres, qui pullulaient sans doute dans le restaurant, de penser qu'un Moldu pouvait nourrir des desseins illégaux et, surtout, être capable de les réaliser.

Warwick commença à se mêler à la foule discrètement. Il tournait la tête à droite et à gauche, donnant l'impression d'admirer la décoration du restaurant -dans les faits, il s'agissait surtout de garder à l’œil ses compagnons résistants, et de tâcher de repérer ceux qu'il appelait en pensées les VIP : Mangemorts, politiques, et autres bandits notoires.

Il n'y pouvait rien : ses années d'encadrement dans l'infanterie britannique lui avait transmis une obsession pour les informations exactes, et un sens accru de la responsabilité envers quiconque travaillait avec lui.

L'adjudant Hayes tenta de se rassurer : il n'y avait aucune raison de penser que la réception allait tourner à la catastrophe. Il s'agissait simplement de faire du repérage et de chercher des contacts. Si Warwick Hayes était toujours officiellement affilié à l'Ordre du Phoenix avant tout, il agissait également ici comme représentant de la composante Moldue de la Résistance, qui commençait à se faire de plus en plus importante à mesure que les Moldus étaient informés, et les Sorciers tués...

Warwick s'approcha du bar, tant pour parfaire sa couverture que pour se détendre -allons bon, qui avait eu la bonne idée d'embaucher si peu de serveurs pour une réception pareille ?
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Vera Alexïeva Eccleston
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Vera Alexïeva Eccleston


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MessageSujet: Re: Election Night - Event Election Night - Event 1382875372-beat5Mar 4 Juin - 19:46

Cela faisait quelques semaines maintenant que Vera savait qu’elle allait inaugurer la soirée, dans la mesure où ce soir-là, pour changer, James serait bien occupé. Mais à vrai dire, la bulgare se sentait plutôt honorée. Ce n’était bien sûr pas la première fois qu’elle allait apparaître en public : cela va de soi, n’est pas la femme du ministre qui veut. Mais, à ses yeux, cette perspective demeurait toujours autant plaisante. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle avait toujours été une enfant, une adolescente puis une jeune femme globalement à l’aise lorsqu’il s’agissait d’être au centre de l’attention.  D’autant plus que cette soirée serait particulièrement spéciale pour elle : ni son époux, ni sa cousine ne seraient là pour la garder à l’oeil – ou lui voler la vedette.

De temps à autres, il lui arrivait de revoir Margaret, la professeure d’anglais que James et Ruth lui avaient trouvée à son arrivée en Angleterre. Son enseignement régulier ainsi que l’aversion profonde de James pour le bulgare avaient fait de Vera une anglophone d’un assez bon niveau, même si son parlé était teinté d’un accent slave assez prononcé. Margaret et elle correspondaient plus ou moins régulièrement – toutes deux semblaient s’être attachées l’une à l’autre. Et, pour préparer l’inauguration de cette soirée, Vera avait de nouveau fait appel à elle : quoi de mieux qu’une native cultivée et habituée des grandes occasions pour l’aider à élaborer un discours bien construit, doué de sens et éloquent ? Elles avaient travaillé plusieurs heures sur ce discours, que ce soit à Challenger House, dans un salon de thé ou un restaurant. A présent, tout était parfait.

Vera était arrivée sur les lieux sous bonne garde, avant que les personnes suffisamment importantes pour avoir obtenu une invitation n’arrivent. Le petit Robin (qui, si l’on y réfléchissait un peu, n’était plus si petit que ça puisqu’il aurait 4 ans en novembre) était resté à Challenger House. Il passerait la soirée et une partie de la nuit avec miss Morston, la nourrice qui le gardait depuis quelques temps, lorsque personne n’était en mesure de veiller sur lui et de s’en occuper. Il avait eu du mal à se faire à l’idée d’être gardé par quelqu’un d’autre que sa mère, mamie Judith ou l’elfe, mais la situation avait fini par s’apaiser.

A son arrivée, à peine avait-elle pris le temps de contempler la salle qu’elle avait embarqué une coupe de champagne et s’était éclipsée dans l’arrière-salle du restaurant, là où on avait déposé ses affaires. Elle attendait le bon moment pour entrer dans la salle. La salle du restaurant, transformée en salle de réception, s’emplissait rapidement – Vera l’entendait au brouhaha grandissant derrière la double porte. Elle avait un parchemin de son discours, pour pouvoir relire les éléments essentiels avant d’aller se mêler au commun des humains. Après avoir fini son verre et réajusté à la fois sa longue robe et sa coiffure, elle pénétra dans la salle, suivie par les deux Serviteurs qui l’avaient accompagnée. Ils se postèrent devant la porte d’où elle venait, balayant la salle de leur regard expert.

Elle avançait parmi la foule hétéroclite, s’arrêtant à intervalles plutôt réguliers pour saluer et échanger quelques mots avec les personnes qu’elle connaissait. Sa baguette était accrochée à une poche dans un pan des plis de sa robe : c’est à cela qu’on reconnaissait la qualité et la praticité des vêtements sorciers, la présence d’un emplacement pour ranger la baguette. Ainsi, on ne la distinguait pas.
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Cassidy Fitzgerald
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Cassidy Fitzgerald


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MessageSujet: Re: Election Night - Event Election Night - Event 1382875372-beat5Jeu 6 Juin - 9:46

Un claquement sec résonna dans l’arrière-cour du Rain, où Fabian Fitzgerald, enfoncé dans la partie moteur d’une antique Volvo bricolait un « putain de carburateur de mes deux », selon ses propres mots. C’était un bruit tellement familier que le mécanicien ne se donna même pas la peine de relever la tête, c’était probablement sa femme ou sa fille qui rentrait du travail en transplanant. Un schlak boueux lui confirma qu’il s’agissait probablement de Cassidy, revenue rincée de son entraînement de quidditch.

« C’est toi Cassie ? C’était bien ton entraînement ? Tiens passe-moi la clef de douze » maugréa le père de la jeune femme, depuis le dessous du capot.
« Humide » répondit-elle en essorant sa tignasse blonde.
« T’as pu avoir des invitations pour la soirée électorale ? »
« 5, par l’équipe irlandaise. J’en ai gardé une pour moi, donné deux à la résistance et Patrick a trouvé deux acheteurs au marché noir pour celles qui restaient. »
« Cher ? »
« A tel point que s’en était indécent. » Commenta la poursuiveuse avec un haussement d’épaule incrédule.

Pour sa part, elle se serait bien de cette soirée, les perspectives de contact utiles lui semblaient mineures, même si l’on avait parfois des surprises, et la joueuse de quidditch s’y rendrait principalement pour entretenir son image. Ça la répugnait vaguement, mais s’était toujours bon pour entretenir sa couverture d’être vue de temps à autres aux évènements ministériels. Heureusement, cette soirée-ci s’annonçait légère en matière d’officiels, le plus gros poisson serait la femme du ministre. Avec un peu de chance Cassidy pourrait se contenter de faire deux trois photos pour la presse, boire un verre et filer discrètement. Les championnats d’Europe approchaient, et elle avait mieux à faire de son temps libre qu’aller serrer des pognes puristes.

Cassie fouillait sa, petite, garde-robe à la recherche d’une tenue correcte pour la soirée, avec une certaine exaspération. Elle aurait bien eu besoin d’aller faire un peu les boutiques pour mettre à jour son dressing, car en l’état il était principalement composé des robes noires des chauves-souris et des vertes de l’équipe d’Irlande. Et quelque part dans le fond la robe de soirée qu’elle avait porté pour le dernier bal auquel elle avait assisté à Poudlard, il y a treize ans. Elle dégota finalement un costume gris à la coupe ajustée. C’était pas mal comme ça, le style masculin/androgyne lui réussissait plutôt bien. Elle se trouvait de toute façon trop grande et trop musclée pour ne pas avoir l’air d’un bûcheron déguisé dans une robe féminine.

Elle arriva au restaurant en compagnie de deux coéquipiers de l’équipe irlandaise : le gardien, Charles McDermott et l’attrapeuse, Emma Campbell. Le reste de l’équipe avait poliment décliné, mais leur entraîneur avait insisté pour que quelques membres au moins fassent une apparition. Pourquoi ? Peut-être simplement parce que leur équipe de quidditch était encore ce que l’Irlande faisait de mieux ces derniers temps. Pour sa part, Cassidy avait accepté car elle avait besoin des invitations, Charles bafouilla quelque chose à propos d’un buffet gratuit, et Emma était venue soutenir son fiancé. Bref, l’équipe d’Irlande était là, suintante d’enthousiasme.

A peine étaient-ils rentrés qu’ils furent assailli par les journalistes. Photos, clic clac merci Kodak. Questions, championnat d’Europe, entraînement, capitaine, etc, etc, etc. La même rengaine, à chaque fois. La vie d’un joueur professionnel n’était pas aussi excitante en pratique que sur le papier. En regardant autour d’elle, Cassidy croisa quelques regards interloqués, probablement des moldus, qui n’avaient aucune idées de ce qu’était le quidditch et de pourquoi ses trois personnes intéressaient la presse.

Emma les abandonna pour aller roucouler avec son cher et tendre, tandis que Charles et Cassidy se dirigeaient vers le bar. Le gardien attrappa quelques amuse-bouches qu’il fourra sous le nez de la jeune femme.

« Roulé aux saucisses ? »

« Je ne mange pas mes amis. » répliqua-t-elle, d’un ton aigre.
« Tes amis ? Les saucisses ? »
« Les animaux, fils de cognard. »

Cassidy fit signe au barman et commanda une coupe de champagne. Bon point, ça la changerai de cette pisse que vendait son oncle en appelant ça de la bière. Elle sirotait calmement son verre, observant la foule qui commençait à s’agiter.
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Isaac Bedan
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Isaac Bedan


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MessageSujet: Re: Election Night - Event Election Night - Event 1382875372-beat5Sam 8 Juin - 12:53

Incroyable comme la vie peut vous changer un homme. En d'autres temps, Isaac se serait fondu avec aisance dans la foule, aurait échangé quelques mots avec l'un, une plaisanterie avec l'autre, en garçon de bonne famille rompu à l'exercice des mondanités. Il avait pour ainsi dire passé sa vie dans ce genre de pince-fesses, à faire ce pour quoi il était né : tenir son rang. Lorsqu'on était comme lui issu d'une grande famille de sang pur, on n'avait pas vraiment le choix (et sa présence ce soir en était une nouvelle preuve) ; on se devait d'être de ces événements, et d'y jouer sa partition au milieu d'autres en train de jouer la leur. Des années durant, Isaac avait satisfait à ses obligations sans trop de répugnance, voire avec un certain goût. Après tout, il y avait plus désagréable que de siroter du champagne tout en devisant avec ses pairs, en ayant pour seule obligation de faire étalage de ses bonnes manières. Il avait ainsi bu des litres de champagne, ingurgité des tonnes de petits fours, ri à des centaines de mauvais mots d'esprit commis par l'éminent monsieur Machin ou la délicieuse madame Truc, amis de la famille ou devant absolument le devenir...

Mais cet Isaac-là n'était plus. Il était resté quelque part au fond d'une cave, ligoté sur une chaise. Désormais, le jeune Bedan n'était plus capable de faire l'effort que le monde exigeait de lui. Pour faire semblant de s'amuser, il lui fallait l'aide des petites pilules achetées en toute discrétion par Walter. Sans elles, il aurait infligé au gratin du monde magique sa tronche morose et son silence buté. Même avec les pilules, du reste, Isaac devait prendre sur lui pour ne pas répondre « non, je préférerais me faire bouffer vivant par des fourmis rouges que de devoir être là » au patron du restaurant venu lui serrer la main et lui demander s'il s'amusait bien. Ravalant la réplique, il se contenta d'affirmer que c'était une charmante soirée, et l'autre, satisfait, s'en alla solliciter quelqu'un d'autre.

Bon, et ce champagne ? En réalité, Isaac n'osait s'approcher du buffet, car la foule y était trop dense. Il attendait sans se l'avouer qu'un serveur passe à portée avec un plateau chargé de coupes, pour ne pas avoir à aller au cœur de cette populace. Les bonnes manières, les fameuses bonnes manières, interdisaient d'utiliser l'Accio dans les réceptions, et c'était bien dommage. Allez, Isaac, tu y vas. Tu auras un peu moins l'air d'un crétin avec une coupe dans les mains. En plein dilemme, le jeune homme piétinait sur place, au gré de ses hésitations : ira, ira pas ? Et enfin, quelqu'un sembla prendre la mesure de son désarroi. Une voix féminine, vaguement familière, lui proposa une coupe. Il se tourna vers la jeune femme avec un sourire de reconnaissance, qui s'effaça dès qu'il comprit à qui il avait affaire. Mary Kane. Celle par qui tout avait commencé. Celle à cause de qui il s'était retrouvé dans cette putain de cave, à attendre que le ramassis de moins-que-rien qui lui servait de famille paie sa rançon. Celle à qui il devait d'avoir servi de jouet à un mercenaire crasseux qui s'était longuement amusé à lui frotter son sexe sur le visage – rien que d'y penser, il se sentait à nouveau sale, comme si le type venait à peine de disparaître. Sans prendre la coupe que Kane lui offrait, il siffla :

-Et qu'est-ce que tu fiches là ? Qu'est-ce que tu mijotes encore comme saloperie ?

Instinctivement, il tâta la poche de sa veste, et fut rassuré de toucher quelque chose de dur à travers le tissu. Walter avait eu la sage précaution de glisser deux pilules supplémentaires, en cas de tuile, et il avait eu le nez creux. Parce que Kane, c'était quand même la reine des tuiles qui tombait sur le nez d'Isaac Bedan.
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Mary Kane
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Mary Kane


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MessageSujet: Re: Election Night - Event Election Night - Event 1382875372-beat5Lun 10 Juin - 1:17

Le restaurant se remplissait rapidement. Moldus, sorciers, curieux, invités triés sur le volet, résistants déguisés. La foule était remplie d’une population étéroclite aux buts et aspirations diverses. Les musiciens, invités pour l’occasion, n’avaient pas encore eu l’occasion de jouer leurs premières notes que chacun y allait déjà de sa partition. Dans le fond, on se demandait qui était vraiment intéressé par le résultat des élections moldues. Les moldus eux-mêmes ? Mary en bonne cynique pensait, probablement à juste titre, que les puristes tiraient les ficelles de ces élections. Serait au pouvoir qui ils voudraient y avoir. Néanmoins, la récente victoire des bourbistes en Ecosse et la création de ce que la Gazette appelait un “Etat fantoche” inspirait les gens et leur donnait envie de croire qu’il y avait encore la possibilité d’être libre. Dans le fond, Mary se fichait bien comme une guigne de qui était au pouvoir. Pour les marginaux dont elle faisait partie, ceux qui ne possédait pas d’identité, peu importe qui était au pouvoir. Quel que soit les intentions initiales des uns et des autres, elle avait rapidement appris que tout le monde était corruptible que ça soit grâce au tintement de l’argent ou du plomb.

Alors qu’elle se tenait près désormais près d’Isaac, elle s’était accoudée au bar de dos. Question de stratégie. En général, le danger ne vient pas de serveur, mais de la foule. Elle avait envoyé deux trois personnes de son équipe repérer les lieux pour elle et Jack avant l’évènement. Elle savait où se situait les sorties de secour en cas de grabuge. Deux personnes de son équipe les rejoindrait pendant la soirée. Elle avait refusé qu’ils arrivent ensemble pour ne pas que les choses paraissent suspectes. Plusieurs années à fréquenter l’équipe de son père lui avait appris à toujours être sur ses gardes. Elle avait beau paraître détendue, elle regardait la foule et restait à l'affût du moindre danger. La jeune femme avait trouvé ça fatiguant les premières, mais c’était un élément tellement indispensable à sa survie que s’en était devenu une seconde nature. Elle avait d’ailleurs repéré plusieurs personnes solitaires qui gravitaient près du bar, comme elle, et se demandait si eux aussi, était là pour autre chose qu’écouter la femme du Ministre.

L’ancienne Serdaigle ne s’en préoccupait qu’à moitié pour le moment, ce n’était pas elle qui établissait le premier contact, mais bien Jack qui portait un signe reconnaissable pour les personnes de la résistance qu’ils devaient rencontrer ce soir. Si tout se passait bien, il les amènerait à elle et ils pourraient commencer à discuter.

En attendant, elle se concentra sur Isaac qui semblait avoir considérablement pâlit depuis qu’elle était arrivée. L’adolescente était devenue une jeune femme, qui si elle ne faisait pas partie des beautées renversantes du pays, avait tout de même embellit. Elle était une femme pleine d’assurance désormais, probablement un peu dérangée également, et dont les cicatrices n’était pas uniquement cachées sous les plis de sa robe. Cela dit, Mary était assez intelligente pour comprendre que ce n’était pas ses changements physiques qui faisait pâlir son ancien camarade, mais bien sa présence. Elle en fut un instant blessé, mais il fallait se rendre à l’évidence, le souvenir du kidnapping était probablement toujours vivace pour Isaac alors qu’il n’était qu’un lointain souvenir pour elle-même. Elle avait vu, vécu et fait tellement pire depuis qu’il lui semblait que ce n’était qu’une broutille. Un caprice d’enfant.

Je suppose que tu n’en veux pas, dit-elle en voyant qu’il ne semblait pas vouloir pas prendre la coupe qu’elle lui tendait.
Elle posa celle-ci sur le bar derrière eux et but une gorgée de sa coupe. Libre à lui de ne pas boire si ça lui faisait plaisir.

- Comme je le disais, je ne suis pas là pour toi, tu n’as rien à craindre de moi.

Après tout c’était vrai. Elle était en réalité surprise de le voir ici, elle ne pensait pas que l'événement était assez important pour qu’elle y croise un membre de la famille Bedan.
Quand on y pensait, c’était fou comme la mémoire était sélective. En voyant Isaac, la seule chose à laquelle elle avait pensé, c’était cette fois où ils s’étaient retrouvé à discuter de leurs familles respectives sur le terrain de Quidditch. Il lui avait parlé de sa mère, elle avait évoqué sa jumelle et le fait qu’elle ne se sentait pas à sa place en général. C’était il y a longtemps, bien avant qu’elle ne le gifle, qu’elle ne sorte avec Llew et qu’Ariana la torture devant les yeux consentant d’autres élèves. Il fallait bien admettre que ce n’était probablement pas à ça qu’Isaac pensait quand il la voyait, il repensait probablement aux tortures qu’ils avaient subie. Dans le fond, ce n’était pas ce qu’elle avait voulu, elle était jeune, expérimentée et elle avait perdu la main.

- En fait, dit-elle en rajustant sa robe l’air de rien, je suppose que je devrais m’excuser pour ce qu’il s’est passé il y a trois ans. Crois le ou non, ce n’était pas ce qui était prévus. Ca vaut ce que ça vaut, si ta cousine venait s’excuser de m’avoir torturé je ne le croirai probablement pas, la seule différence, c’est qu’elle est arrivé à faire exactement ce qu’elle voulait, moi pas.

Ils furent interrompus par la femme du Ministre qui faisait son apparition. Quelques mains serrées, des personnes saluées et la musique se mit en marche. La reine de la soirée était arrivée et la fête pouvait commencer. Les gens commençaient à s’éloigner du bar pour aller sur la piste. Mary était déjà restée au même endroit trop longtemps, il fallait qu’elle se mette en mouvement, aussi prit-elle la main de son ancienne victime sans lui demander son avis.

- Je suppose que tu as eu droit à toutes les leçons qui font de toi un parfait cavalier. Fais-moi danser, je dois rester en mouvement.

Le ton avait beau être enjôleur, il ne souffrait pas réellement de refus. C’était ridicule de la part de Mary, elle aurait dû le laisser partir ou mieux, se débarrasser de lui, mais l’idée ne l'effleura même pas. L’espace d’un instant, la tentation de se remettre dans la peau de Mary l’innocente était trop tentante. Elle brûlait de demander des nouvelles de Jill et Wayland mais se refusait d’aborder le sujet. Même les puissants sont obligés de danser au son de leurs propres contradictions.

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Warwick Hayes
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Warwick Hayes


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MessageSujet: Re: Election Night - Event Election Night - Event 1382875372-beat5Mar 11 Juin - 22:22

Warwick repéra Cassidy Fitzgerald, dont il savait qu'elle avait également des liens avec la Résistance. D'un autre côté, il eut été difficile de la louper : l'excitation des journalistes était telle que personne n'aurait pu l'ignorer. Warwick soupira ; il n'avait en soi aucune raison de ne pas apprécier Fitzgerald : cette fille avait la gnaque, et elle avait grandement contribué à l'approvisionnement en armes et en munitions des maigres troupes moldues que le vétéran avait entrepris de former après s'être enrôlé dans la Résistance.

Cependant, et malgré les qualités que Warwick reconnaissait sans souci à la joueuse de Quidditch, l'ancien serviteur de la couronne qu'il était ne s'accordait que peu avec une nationaliste irlandaise.

Il faudrait qu'il se rappelle d'aller la saluer : les Alliés se comptaient sur les doigts d'une main, en ces temps troublés, et la moindre des choses était encore de se montrer courtois. Oh, Warwick ne se faisait pas d'illusions : il ne pensait pas que Cassidy Fitzgerald l'aidait par affection, mais elle était solidement attachée à la Résistance, et ça lui suffisait.

L'heure tournait, et le restaurant semblait se remplir à vue d’œil. Warwick était un peu nerveux. Depuis qu'il était devenu un résistant, il vivait sans cesse avec l'impression de vivre à cheval entre deux univers. Briser le secret magique n'avait pas uni les deux mondes : il avait simplement permis à chacun de prendre conscience de l'existence de l'autre.

Il n'était pas un Sorcier : il n'avait pas leur éducation, pas leurs valeurs, pas leurs pouvoirs. Mais il ne se sentait plus aussi à l'aise qu'avant au milieu des Moldus, à l'exception de ceux qui partageaient son existence, et qu'il appelait affectueusement « ses troupes » en pensée.

Il avait cependant plus d'un motif d'angoisse. Plus le restaurant se remplissait, plus il courait le risque de rentrer dans quelqu'un. Il avait beau se répéter qu'il n'avait aucune raison de s'inquiéter, il avait l'impression que, si quelqu'un le frôlait de trop près, cette personne se rendrait compte qu'il était armé. La personne paniquerait, crierait ; les vigiles Moldus comme Sorciers lui tomberaient dessus, et ce serait la fin de la partie pour l'adjudant Hayes.

Il chassa ces sombres pensées : il ne l'avait pas encore vue, mais on chuchotait que la femme du ministre était finalement arrivée. En voilà une qui savait se faire désirer... heureusement, ce n'était pas elle que Warwick était venu voir.

Il sonda la foule, tâche rendue plus ardue par chaque abruti qui venait se masser dans le restaurant pour mendier un petit four et un brin d'attention. Il avait des contacts à trouver, il n'était pas venu pour se pavaner en se goinfrant. Bon, en attendant, ça ne coûtait rien d'aller voir Cassidy ; elle s'était enfin débarrassée des journalistes. Il s'approche en essayant d'avoir l'air d'un simple fan pour les regards extérieurs, et parle d'une voix tout juste assez forte pour être audible par l'athlète :

Bonjour, miss Fitzgerald. Agréable soirée, n'est-ce pas ?
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Hélène Hartcher
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Hélène Hartcher


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MessageSujet: Re: Election Night - Event Election Night - Event 1382875372-beat5Mer 12 Juin - 23:47

En se retrouvant devant le restaurant, Hélène se demanda une fois de plus si son choix était le bon. Elle y avait longuement réfléchi, avait tourné la situation dans tous les sens, pour finalement piocher allègrement dans ses économies et se procurer une invitation à cette soirée - après tout, elle était bien consciente que cet argent, qu'elle réservait à l'origine pour monter son propre laboratoire, ne lui servirait jamais à accomplir cet objectif. Et finalement, voilà qu'elle se trouvait ici, seule dans la robe la plus élégante qu'elle avait pu trouver, les mains crispées sur son sac, à peine rassurée par la présence de sa baguette qui tapait à intervales réguliers contre sa cuisse droite. Un instant, elle eut envie de faire demi-tour, de fuir sans réfléchir davantage. Après tout, elle n'était peut-être pas prête...

Mais Hélène prit finalement une grande inspiration et se présenta à l'entrée, la passant sans problèmes.

Une fois à l'intérieur, elle se sentit infiniment petite et insignifiante. Elle n'était après tout qu'une gamine de dix-neuf ans à peine noyée au milieu d'un tas d'aristocrates et - elle l'espérait sincèrement - de résistants aguerris. Alors quelle valeur avait-elle ? Elle détestait se poser ce genre de questions, mais les trois dernières années qui s'étaient écoulées l'avaient profondément faites réfléchir sur qui elle était. Depuis cette fois où on l'avait trouvé dans une ruelle, ramenée à l'hôpital. Quelque chose avait changé par la suite. La peur avait paralysé sa vie un temps, avant que tout ne revienne à une sorte de normale. Mais cela avait suffi à la faire mûrir, autant qu'il l'était possible.

Aujourd'hui, Hélène était plus grande. Majeure depuis deux ans, elle avait été propulsée dans le monde des adultes, qui n'était vraiment pas plus reluisant que celui qu'elle avait connu à Poudlard. Il était devenu de plus en plus évident qu'en tant que Sang-Mêlée, elle n'arriverait à rien au sein de la société. La jeune femme avait quand même réussi à trouver un boulot de stagiaire dans une boutique d'apothicaire, mais ce n'était pas suffisant. Ce n'était aps ce qu'elle voulait. Son objectif avait toujours été de vivre de son travail, de devenir une grande potionniste, de se venger, aussi.

Ce soir, elle était en quelque sorte là pour ça. Grandir encore, prendre des décisions, s'investir dans quelque chose et, peut-être, commencer à s'approprier un semblant de vengeance. Assez d'être considérée comme la sale engeance : elle voulait montrer au monde qu'elle valait mieux qu'eux, et qu'elle, elle pouvait faire bouger les choses. Pour cela, Hélène possédait ce qu'il fallait : une détermination encore motivée par une naïveté juvénile et un pragmatisme matûre mêlé à une part d'égoïsme qui formait un mélange explosif, juste ce dont elle avait besoin pour mener ses projets à bien.

Et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher, malgré toute sa bonne volonté, de se voir telle qu'elle était : une gamine trop jeune pour être prise au sérieux, par les autres comme par elle-même. A ce constat, une fois de plus, la colère qui lui était si familière lui brûla les tripes, avec cependant moins d'ardeur que dans son adolescence.

Décidée à se mêler à la foule, Hélène prit son courage à deux mains et s'avança vers le bar pour prendre une coupe de champagne. Elle se tourna ensuite vers la foule et observa. C'était tout ce qu'elle avait à faire : regarder et écouter. Tout ce qu'elle voulait, c'était un indice, quelque chose qui pourrait la mettre sur la piste de ce qu'elle s'était finalement décidée à chercher : la Résistance. Oui, rêve utopique, très certainement, que celui de se battre pour ses valeurs, de rejoindre les rebelles pour lutter contre l'opresseur. Hélène en avait conscience, mais cet objectif d'adolescente, toujours bloqué dans un coin de sa tête, n'avait jamais voulu la quitter, même une fois qu'elle avait quitté l'enceinte étouffante de Poudlard. Elle avait hésité longtemps, et puis, finalement, elle se retrouvait ici.

Balayant la foule du regard, la jeune femme reconnut certaines personnalités. Cassidy Fitzgerald, joueuse de Quidditch Irlandaise bien connue, ainsi que quelques membres de son équipe, la femme du Ministre, qui venait de faire son entrée parmi les convives, et Isaac Bedan, de Bedan Press. Ce dernier discutait avec une femme qui attira grandement l'attention d'Hélène. Son visage remuait en elle des choses qu'elle ne comprenait pas : un mélange de peur et de colère, peut-être, mais ces émotions-là étaient tellement courantes pour la jeune femme qu'elle n'y prêta bientôt plus attention, la délaissant au profit d'un homme plus âgé, qui semblait trop à l'aise dans son accoutrement de moldu pourêtre affilié aux sorciers.

Bien, maintenant, il ne restait plus qu'à attendre que cette mascarade prenne forme. Avec un peu de chance, Hélène serait assez perspicace pour parvenir à entrer en contact avec la Résistance, ou mieux, à se faire repérer. Le seul problème, et elle le savait, c'était que ces gens qu'elle cherchait étaient bien plus performants qu'elle et se cachaient bien mieux qu'il n'y paraissait.

Do you wanna play hide and seek, honey ?
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Cassidy Fitzgerald
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Cassidy Fitzgerald


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MessageSujet: Re: Election Night - Event Election Night - Event 1382875372-beat5Ven 21 Juin - 12:18

La soirée avançait lentement et calmement, mais Cassidy ne pouvait s’empêcher de penser que c’était l’une des plus étranges auxquelles elle eut jamais assistée. Des sorciers dans un restaurant moldu, attendant des résultats d’élections qui concernaient les moldus, mais dont les sorciers avaient probablement tiré les ficelles dans l’ombre, et des moldus venu écouter le discours de la femme du ministre de la magie. La jeune femme ne pouvait s’empêcher de penser que décidément, les deux univers se mélangeaient très mal, une brèche avait été ouverte mais pour autant les deux mondes ne versaient pas l’un dans l’autre. Cassie ne se sentait pas franchement à l’aise à cette soirée, et pas seulement parce qu’elle n’avait que peu de goût pour les mondanités, mais elle aimait les situations nettes, le noir, le blanc, pas les nuances de gris. Cette petite partie lui semblait beaucoup trop confuse, elle n’était même pas certaine de qui était un moldu et de qui était un sorcier. Elle pouvait être certain pour ceux qui étaient des figures du monde sorciers, comme Vera Eccleston ou Isaac Bedan et les quelques originaux qui, faisant fi de la discrétion étaient venu à l’événement vêtus de robes typiquement sorcières. Mais elle soupçonnait que de nombreux autres sorciers avaient choisi, comme elle-même, des vêtements moldus, permettant de se fondre dans le décor sans trop attirer l’attention. Signe que les temps avaient changés, les sorciers semblaient de plus en plus doués pour choisir une tenue moldue appropriée, aucun homme d’âge mûr n’arborait une chemise de nuit de femme, en clamant que son intimité avait besoin de respirer à son aise.

Comme il y avait des sorciers habillés en moldus, y avait-il des moldus habillés en sorcier ? Probablement pas, le passage d’une catégorie à l’autre était plus aisé dans un sens que l’inverse. Il existait plus de sorciers généalogiquement liés à des moldus que le gouvernement voulait l’admettre et même sans ça, les sorciers avaient toujours vécus à proximité de gens dépourvu de pouvoirs magiques. Au prix de l’immobilier, seul une poignée d’élus pouvait se permettre de vivre sur le Chemin de Traverse ou à Pré-au-Lard. Et même le plus pur de tous les sangs purs dans son manoir avait probablement des voisins moldus, même si les centaines d’hectares de parc leur permettaient de vivre en feignant d’ignorer cet état de fait.

Cassidy fut tirée de ses réflexions par l’homme qui vint la saluer, Warwick Hayes. Lui au moins, elle savait que c’était un moldu. Et pas n’importe lequel, un militaire britannique. C’était la mère de Cassidy qui l’avait ramené au Rain peu après la bataille de Glasgow. C’est dire si l’époque était floue pour qu’un soldat de la couronne entra dans le QG des Fitzgerald et en ressorti vivant. Il avait fallu toute la force de persuasion de Jane et Cassidy pour empêcher Fabian Fitzgerald de lui tirer une balle dans le genou comme on faisait habituellement avec ce genre d’énergumène. Et plus encore pour convaincre le chef de famille de lui fournir de l’aide. La dispute qui avait éclaté ce soir-là avait fait trembler les fondations de Derry, la mère de Cassie était même sortie de sa réserve habituelle, tapant du poing sur le comptoir et affirmant qu’il existait des batailles plus importantes que la liberté de l’Irlande du Nord. Un massage cardiaque et un flot d’insultes plus tard, l’oncle Patrick avait accepté de venir en aide à l’adjudant. Sans cesser un instant de rappeler à quel point ça lui était désagréable.

Cassie en avait pris son parti, elle n’avait aucune affection pour l’armée britannique, mais à la guerre comme à la guerre, on forge les alliances qu’on peut. Aussi peu agréables soiet-elles. Elle serra la main du vétéran, c’était la première fois qu’ils se rencontraient dans un contexte aussi « mondain. »

« Monsieur Hayes, un plaisir, comme toujours. Vous connaissez mon coéquipier, Charles McDermott ? Très impatiente d’entendre le discours de Mme Eccleston, comme vous vous en doutez. »

Coéquipier qui à peine nommé disparu aussi sec, bredouillant quelque chose à propos d’une jeune mannequin qui venait d’arriver, de l’inviter à danser et que cette fois c’était sa chance, blablabla. Il en profita néanmoins pour fourrer dans la main d’une Cassidy sans méfiance une poignée d’amuse-bouche. Cassidy regarda les roulés à la saucisse avec un frisson de dégoût.

« Ah non mais quelle horreur, je ne peux pas manger ça ! C’est des roulés à la saucisse, prenez les, c’est, euh, délicieux, j’en suis sûre… »

La jeune femme les offrit à la ronde, à Hayes, et à une jeune femme d’une vingtaine d’année qui passait par là, et ne s’attendait certainement pas à ce qu’on la força à accepter des roulés à la saucisse.
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Isaac Bedan
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Isaac Bedan


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MessageSujet: Re: Election Night - Event Election Night - Event 1382875372-beat5Lun 1 Juil - 21:30

J'ai soudain la sensation limpide d'avoir gaspillé ma jeunesse, l'avoir vue s'échapper de mes mains comme l'anguille effrayée et m'appeler à présent sur le lierre du tombeau, où patientent depuis toujours le chant des enfants et les raisins volés...
Sans qu'il le formulât de la sorte, c'était un peu l'impression qu'avait Isaac, à se trouver ainsi face à Mary Kane. Tant de souvenirs remontaient en lui qu'il était difficile de les démêler. La cave, bien entendu, en premier lieu. On ne passe pas sept semaines dans une putain de cave sans en garder de séquelles. Mais avant la cave, il y avait eu tant d'autres choses... La bagarre avec Llewellyn, en plein Pré-au-Lard. Jill. Les yeux de Jill, la voix de Jill. La main de Jill sur sa lèvre éclatée par ce con de Mulciber. Depuis combien de temps Jill avait-elle quitté sa vie, déjà ? Au début, Isaac avait compté chaque jour sans elle, se jurant de ne jamais perdre le compte. Et puis la résignation avait pris le dessus. Jill ne reviendrait pas. Ils s'étaient séparés presque en bons termes, sans que rien de définitif soit dit ou fait, mais il n'y avait pas à s'y tromper. Dans un accès de désespoir, Isaac avait un soir jeté toutes les photos, tous les objets, chaque petit souvenir de Jill encore présent dans l'appartement. L'épisode Jill aurait été une belle parenthèse, rien de plus. Avant et après,la solitude. La même qu'il essayait de conjurer, mille ans auparavant, lors de sa première rencontre avec Kane, sur le stade de Quidditch...
J'étais un gamin, c'est tout. Pas bien malin, mais pas méchant non plus. La main aux fesses, c'était plus pour jouer au mec, pour ne plus être, aux yeux de son frère aîné, l'éternel petit puceau. Je ne pouvais pas savoir que ça se terminerait comme ça, si ? Pour un geste déplacé, personne ne s'attend à faire vaciller un gouvernement. Si j'avais su ce que ça aurait comme conséquences, vous croyez que je l'aurais fait quand même ? Peut-être, à vrai dire. J'étais un gamin.
Danser, tiens. Il ne manquait plus que cela au bonheur d'Isaac, qui ne résista pourtant pas en sentant Kane l'entraîner vers la piste. Elle avait raison ; il avait reçu toutes les leçons de danse possibles, et, sans même avoir à y penser, enchaînait les pas parfaitement exécutés. Dans un murmure, pour ne pas être entendu des autres couples qui tournoyaient autour d'eux, il lâcha :

- Je me fous pas mal de tes excuses. C'est fait, c'est fait. Par contre ce dont je ne me fous pas, c'est ce que tu manigances ce soir. Pas question pour moi d'être mêlé à tes histoires. Je t'accorde une danse, une seule. Ensuite, tu m'excuses mais ta délicieuse compagnie commencerait à devenir pesante.

Plutôt aller se fader la conversation de n'importe qui que de rester là, à devoir servir de cavalier à Kane. De toute façon, elle avait manifestement des projets bien plus intéressants que de gambiller toute la soirée avec un ancien camarade d'école.

Les dernières notes du morceau retentirent, et, sans perdre de temps, Isaac conduisit Kane vers le bord de la piste. Soucieux, malgré tout, de préserver les apparences, il accorda à sa cavalière un baise-main de bon aloi, qui, vu de l'extérieur, avait tous les aspects de la politesse. De plus près, en revanche, c'était très différent.

- Charmé de t'avoir revue, Kane, murmurait le jeune homme. En espérant que ce soit la dernière fois.

Et il desserra l'étreinte, désireux de s'éloigner au plus vite.
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Mary Kane
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Mary Kane


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MessageSujet: Re: Election Night - Event Election Night - Event 1382875372-beat5Lun 10 Fév - 19:34

Quand on devient mercenaire, on a rarement l’occasion de se poser et prendre le temps de réfléchir au sens de sa vie. C’est une existence d’action et de danger qui laisse rarement la possibilité de remettre en question les choix que l’on a fait. Dans le fond, c’était une existence qui convenait parfaitement à Mary. Au fond d’elle-même, elle avait toujours su qu’elle fuyait quelque chose. On ne devient pas mercenaire par pur amour du métier. Il y a toujours une raison, même si on ne la perçoit pas, qui a poussé l’individu sur le chemin de l’illégalité. Pour faire partie de la bande de Vaas, il avait fallu tout abandonner et en premier une partie de son humanité. Llew n’y était pas arrivé et il était parti avant que le processus ne devienne irréversible. La jeune femme ne se faisait pas d’illusion. Ils avaient tous changé et tout retour en arrière était parfaitement impossible, cela dit, ça n’empêchait pas de rêver et quoi de plus tentant que de se projeter dans le passé où tout semblait si simple en comparaison.

Bien entendu, ce n’était qu’une illusion, elle n’avait jamais dansé avec Isaac. Jamais dansé du tout à Poudlard en réalité. Le bal des trois sorciers n’était qu’un souvenir du temps où Harry Potter était encore vivant. Ce n’était sous la surveillance étroite de l’ancien Intendant Valverde ou de l’Inquisitrice Lestrange qu’ils auraient pu se livrer à ce genre d’activité si peu puriste. Au mieux, ils avaient eu des combats organisés, des chasses aux étudiants ou entraînements militaire. Comme tous les adolescents, ça ne les avaient pas empêché de rêver, mais il fallait bien avouer que le cadre n’aidait pas toujours.

Puisque Isaac semblait tant désirer la fuir, elle, et ce qu’elle lui rappelait. Elle le laissa filer un petit sourire aux lèvres. Après tout, même si la tentation était grande, elle n’était pas là pour s’amuser. Le travail n’attendait pas et peu importe les traitements de faveur dont Mary pouvait jouir parce qu’elle était la fille du patron, elle en prendrait pour son grade comme les autres si elle laissait passer cette occasion.

Il ne fallut pas longtemps pour qu’elle repère Jack. Il n’avait pas perdu son temps et était en compagnie d’un homme blond, le dépassant d’au moins deux tailles. Malgré leurs verres et l’air détendu qu’ils affichaient, elle sentait une certaine tension. Jack lui donna le signal et elle sut que c’était le moment de mettre les choses en action. Elle saisit son verre et traversa la foule de danseurs et divers poseurs en faisant mine de se diriger vers la sortie pour prendre un peu d’air frais. Habilement bousculée par Jack elle renversa une partie de son verre sur les chaussures du contact que son partenaire venait de quitter. Pas assez spectaculaire pour attirer l’attention des autres convives, mais assez pour que ça nécessite des excuses et que les services de sécurité trouve tout naturel que le dialogue s’engage.

- Oh, toutes mes excuses, il y a tellement de monde, j’ai du trébuché. Permettez que je nettoie ça, dit-elle en sortant sa baguette. Un petit sort plus tard, elle en profita pour se présenter avec son nom d’emprunt pour la soirée. Alice Maclair, et vous êtes ?

L’homme se présenta sous le nom de Malone, ils passèrent une dizaine de minutes à échanger des banalités et quelques rires pour qu’il l’invite finalement à danser. Dans la foule de danseur, ils n’étaient plus que des petits pions invisibles et il était plus facilement de parler sans être entendu d’une oreille trop indésirable. Les mangemorts et les serviteurs de ténèbres dansaient rarement. Mary entra donc dans le vif du sujet.

-Si j’ai bien compris ce que mon partenaire m’a expliqué. Vous souhaitez notre concours pour le transport d’objet de première nécessité sur l’île de Glasgow ?

Le dénommé Malone la fit tourner tout en acquiesçant.

- Uniquement moldu pour cette livraison-ci. On a quelques potionnistes de talent dans nos rangs, mais personne avec les relations que vous avez.
- Est-ce que vous vous êtes mis d’accord au niveau des quantités ? La dernière fois que nous avons eu affaire à vous, il y a eu un litige à ce niveau là et le patron n’était pas content. C’est uniquement en raison de l’amitié qui nous lie qu’il a bien voulu reconsidérer un partenariat.

Les yeux de l’homme se remplirent de dédain.

- De l’amitié ? Ne me faites pas rire. Vous vous vendez aux plus offrants ! Vous n’êtes pas mieux que …

Il ne finit pas sa phrase. Le ton de sa voix commençait à monter et Mary l'interrompit avec un sourire charmant.

-Tututut, il vaudrait mieux pour vous ne pas avoir de paroles que vous risqueriez de regretter.
-Regretter, je ne vois pas bien ce que vous pourriez me faire regretter.

Grand, belle gueule, un peu arrogant, sans rentrer dans le stéréotype, Mary voyait bien pourquoi il faisait partie de l’Ordre ou de la Vague. Il avait toutes les qualités qui promettent une fin de vie rapide, en particulier celle de sous-estimer ceux qui n’ont pas le physique de l’emploi. Ca amusait la jeune femme, après tout elle jouait la dessus.

-Ne faites pas rire quand vous parlez d’amitié, vous ne croyez pas à notre cause, vous vous vendez au plus offrant comme une prostituée. Je vous ai vue avec Isaac Bedan. N’allez pas me dire que vous ne jouez pas sur les deux tableaux.

Mary haussa un sourcil et sans départir de son sourire, elle rit, mais ses yeux, eux, ne riaient pas.

-Appelez ça comme vous voulez, mais on apprécie peu les gens qui ne paient pas à temps dans le métier. Et croyez-moi bien quand je vous dis qu’on vous fait une faveur, je dirais même que je vous fais une faveur en vous aidant à équilibrer la balance. J’ai certains intérêt dans votre cause, mais croyez moi aussi quand je vous dis que Lui n’était pas enthousiaste à l’idée de vous donner nos jouets. Alors soyez bon joueur et laisse-moi profiter du spectacle sans vous essayer aux insultes. Quant au reste, je commence à croire que vos supérieurs n’ont pas eu le nez fin quand ils ont choisi qui viendrait ici. Et ne commencez même pas à me dire qu’il n’y a pas de dirigeant quand on partage des idéaux ou vous risquez réellement de me faire rire.

Mary n’avait plus d’autres camps que le sien, mais même si elle détestait Llew autant qu’elle l’avait aimé, elle voulait lui donner une chance. Ca ne voulait pas dire qu’elle favorisait sa victoire, simplement qu’elle équilibrait la balance pour le plaisir du spectacle. Dans le fond, puriste, bourbiste, peu importait qui gagnerait, elle tirerait toujours épingle du jeu. Tout régime a besoin de criminels, d’hommes mains et de l’ombre. Il n’aime juste pas l'admettre.

Ils tournèrent encore un peu en silence au rythme de la musique tout en faisant semblant d’apprécier la danse. Lorsque la tension se fut un apaisé, ils reprirent la négociation en passant parfois non loin d’Isaac, mais Mary toute attentive qu’elle était à son partenaire ne le vit pas vraiment. Enfin, lorsque la danse se termina, ils se séparèrent pour applaudir les musiciens et Malone pris sa main pour la placer sur celle d’Isaac qui se trouvait non loin.

Avec un aplomb qu’elle aurait presque salué, il lui fit un simulacre de révérence et s’adressa à son ancien camarade.

- Je vous rends votre compagne, je suis navrée de vous l’avoir prise autant de temps.

Il tourna les talons et quelques secondes plus tard, ils étaient sortis de leur champ de vision.

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