• Nom : Fitzgerald

• Prénom : Cassidy Rose

• Surnom : Cassie, la Rose Sauvage

• Maison : Ancienne Poufsouffle

• Âge : 30 ans

• Statut de sang : Sang-Mêlée

• Métier : Poursuiveuse des Chauves-Souris de Fichucastel, nationaliste irlandaise

• Faction : résistance

• Patronus : Samoyède

• Famille :

C’est un prêtre catholique et des membres de l’IRA qui rentrent dans un pub et, et c’est pas le début d’une blague, c’est juste ma famille, c’est les Fitzgerald, de Derry (et si vous l’appelez Londonderry, on sort les couteaux) en Irlande du Nord.  Le pub c’est The Rain, c’est le QG de la famille, tenu par mon oncle Patrick. Est-ce que c’est un endroit honnête ? Non. Mais c’est pas un coupe-gorge non plus, simplement si vous avez une ou deux marchandises volées à refourguer, on dira rien, on vous trouvera même des clients. Puis si vous êtes membre de l’armée républicaine irlandaise et que vous avez besoin d’une planque, on aura toujours une chambre pour vous. Et si on est pas au pub, on est probablement à l’église, Notre Dame de l’Espérance, où officie le père Fitzgerald, mon oncle. Je l’appelle mon père, mais comme dit ma mère « c’est peut-être vrai pour les autres, mais pas pour toi. » Avant il se faisait appeler Johnny Trouble, puis il a fait 20 ans pour terrorisme, et quand il est sorti il était devenu le père John.  C’est notre conseiller spirituel, un conseiller spirituel qui a une grosse cache d’arme dans son presbytère, mais comme il le dit si bien « aime ton voisin, sauf s’il est anglais. » Mon père, celui que j’appelle papa, c’est Fabian Fitzgerald. Mécanicien de son état, il a son atelier dans l’arrière-cours du pub, il répare des voitures, revend des pièces de provenance douteuse et il bricole, des L1A1 SLR ou des bombes artisanales. Et j’ai encore d’autres oncles, et des cousins, par treize à la douzaine, la contraception c’est un concept qui leur échappe aux Fitzgerald.

Et au milieu de tous ces moldus, il y a ma sorcière de maman, Jane, née Kerrigan. Petite famille de sang-mêlés moyen, sans histoire. Elle est guérisseuse à Sainte Mangouste. Ça lui a fait un sacré choc à papa quand il a appris que c’était une sorcière. Comme si c’était pas assez le bazar entre les catholiques et les protestants, y’a en plus des sorciers. On avait un peu peur que le père John la mette sur un bûcher pour hérésie, mais quand il s’est fait planter par un paroissien en colère et qu’elle l’a rabiboché en deux coups de baguette, il s’est quand même dit que la magie ça avait ses bons côtés.

Et y’a moi, joueuse de quidditch professionnelle, ce qui irrite mon oncle Patrick, « celle-ci, elle a toujours un balai dans les mains mais on l’a jamais vu faire le ménage. »


• Caractère :

On m’appelle la rose sauvage, sur les terrains en tout cas, à cause de mon jeu rapide et de mes tacles brutaux. Pourtant dès que je descends de mon balai, je suis quelqu’un de plutôt doux et calme. Un peu timide même, on me trouve parfois froide, voire hautaine la première fois qu’on me rencontre, mais je suis simplement réservée. J’ai jamais été une étoile montante du quidditch, j’ai fait mon chemin pas à pas, en travaillant dur, d’équipe de réserve, en seconde division, puis finalement en première, jusqu’à l’équipe nationale irlandaise. J’étais déterminée à y arriver, et j’y mis toute mon énergie, là-dedans comme dans tout le reste.  Je suis une vraie tête de mule, quand j’ai une idée en tête faut pas compter me faire changer d’avis. Je suis loyale et digne de confiance, et j’en attends autant de mes amis, je ne pratique pas le pardon des pêchés, et j’ai des archives bien ordonnées. J’essaie d’arrondir les angles et de ne pas rentrer dans le lard des gens, mais parfois c’est plus fort que moi, je suis brutalement franche, surtout face à l’injustice.
Quoi d’autre ? Je suis l’amie de tous les chiens de la terre, végétarienne depuis mes neufs ans, j’ai été capitaine de l’équipe de Poufsouffle,  j’ai quitté Poudlard avec 8 A.S.P.I.Cs en poche, et si je n’avais pas joué au quidditch, j’aurai continué dans l’étude des runes, je suis toujours célibataire, je sais me servir d’une arme s’il y en a besoin, mais je préfère largement ma baguette, je suis la nièce d’un prêtre mais je suis une profonde mécréante, j’ai pas le permis mais ça ne m’empêche pas de conduire, si je n’étais pas une sorcière, je serai devenue pilote de course.

• Histoire :

Le son des tambours fit trembler les murs de la maison, et tira Cassidy de son sommeil. La jeune femme s’étira en grognant. On n’était jamais tranquille dans cette baraque, la nuit c’était les clients du pub, et le matin c’était la fanfare. À trente ans sonné, il aurait peut-être été temps que Cassidy quitta le nid familial, mais en ces temps troublés, elle préférait rester près de sa famille. Surtout une famille comme celle-ci, qui savait manier les explosifs et les fusils d’assaut, et rester dans l’ombre.

Elle descendit à la cuisine où elle fut accueilli par les hurlements de son père, qui essayait de se faire entendre malgré le raffut à l’extérieur.

« PUTAIN D’ORANGISTES, C’EST DEMAIN LEUR DÉFILÉ, POURQUOI ILS COMMENCENT DÉJÀ À NOUS EMMERDER AVEC LEUR FANFARE ? »
« FAUT BIEN QU’ILS RÉPÈTENT, QUE VEUX-TU. » lui répondit sa femme avec un sourire compatissant.
« UN SIÈCLE QU’ILS JOUENT LA MÊME CHANSON, ILS DEVRAIENT FINIR PAR LA CONNAÎTRE NON ? »

Cassidy se contenta d’un hochement de tête approbateur, et se versa silencieusement un café. Ce n’était pas la peine d’essayer d’entamer une discussion dans ces conditions. Déjà qu’en temps normal c’était compliqué de se faire entendre chez les Fitzgerald, c’était le règne des grandes gueules ici, celui qui gueulait le plus fort avait le dernier mot. Alors Cassie restait souvent silencieuse au sein de la famille, pas qu’elle n’eut rien à dire, mais elle était plus calme et préférait s’exprimer avec tact, en choisissant ses mots avec soin. Avec les années elle avait réussi à exploiter cette différence, et même si le reste de la famille ne s’en rendait pas forcément compte, c’était de plus souvent elle, la timide qui attendait le bon moment pour parler qui remportait le bout de gras dans les disputes. Réservée, peut-être, mais un paillasson, sûrement pas. Main de fer, gant de velours, tout ça , tout ça.

Elle passa dans la salle, et salua son oncle qui nettoyait les verres derrière le comptoir en maugréant. A propos de tous et de rien, l’oncle Patrick était l’oncle ronchon de la famille. Et son chef, même si personne ne voulait l’admettre.

« Tu fais quoi aujourd’hui ? »
« Je donne une interview à la radio magique, pourquoi ? » répondit-elle, avec un regard soupçonneux.
Son interlocuteur balança une bourse sur le comptoir « Tu passeras à votre banque changer ça, y’a des sorciers qui sont venus hier soir, ils avaient pas d’argent moldu ces guignols. Et tu fera passer le message, au Rain, on paie en Livres, c’est pas compliqué. »

La jeune femme était bien tentée d’expliquer à son oncle que si justement c’était un peu compliqué pour certains sorciers d’entrer à Gringotts en ce moment, mais pas avant d’avoir terminé son premier café en tout cas. Il fallait rester raisonnable.

« Et tu me feras le plaisir d’aller te confesser aujourd’hui jeune fille » lui aboya l’aîné de la famille, tandis qu’elle tournait les talons. Cassidy lui fit un salut militaire moqueur avant de sortir.

La benjamine sortie et marcha en direction de Notre-Dame de l’Espérance, au rythme des tambours qui n’avaient pas molli. C’était pas si mal, pied gauche, pied droit, pied gauche, pied droit, des fois qu’on oublia comment il fallait faire. Il était tôt, les rues étaient encore désertes, elle aurait le temps de voir le père John avant la première messe. Elle remarqua une nouvelle fresque sur le chemin, on sentait encore la peinture, elle avait du être faite pendant la nuit. La résistance était forte à Derry, depuis la fin du secret magique, les moldus du coin ne se laissaient pas faire. Rien d’étonnant à ça, les affrontements, les attentats, les armées secrètes et les combats perdus d’avance, c’était le sang des catholiques d’Ulster depuis des siècles. Elle pénétra dans l’église et se glissa dans le confessionnal.

« Pardonnez moi mon père car j’ai pêché. »
« C’est bon ma fille » lui répondit la voix enroué du père Fitzgerald « Tu me réciteras 3 Avé et 2 paters  ce soir, sous le pont de Craigavon. Et tu sifflera les premières mesures de Sunday Bloody Sunday. »
« t’es sérieux padre ? »
« Oui, allez file maintenant.Le seigneur soit avec toi. »

Elle sorti aussi discrètement qu’elle était entrée, en se disant que ça soit chez les sorciers ou chez les moldus, elle aimait autant éviter d’avoir quoi que ce soit à faire avec le Seigneur. Elle se contentait de croire en elle-même, ce qui n’était déjà pas si mal. Elle jeta un coup d’œil rapide à sa montre, c’était presque l’heure. Elle s’enfonça dans une ruelle sombre, et à l’abri des regards indiscret, transplana en direction de Pré-au-Lard. Cassidy Fitzgerald, poursuiveuse des Chauves-Souris de Fichucastel et l’équipe nationale d’Irlande devait donner une interview à la radio magique.

L’interview se déroula sans accro, le trac lui tordait toujours autant l’estomac, mais maintenant elle arrivait à la cacher. Quand elle repensait à sa toute première interview dix ans plus tôt, elle était tellement stressée par l’idée de tous ces gens qui allaient l’entendre et tellement terrorisée à l’idée de dire une ânerie qu’elle n’avait fait que bafouiller d’une fois éteinte. Le fiasco avait été tel que son entraîneur lui avait payé un coach en communication. À l’entendre aujourd’hui, dans ce studio qui lui était désormais familier, joviale, modeste et détendue, on n’aurait jamais cru qu’elle était en réalité une grande timide.

Elle transplana ensuite en direction de Londres. Passa à Gringotts changer de l’argent, puis alla flâner sur le Chemin de Traverse, où elle signa complaisamment quelques autographes, avant de rentrer à Derry. Elle alla directement retrouver son oncle dans la réserve.

« Livraison ce soir sous le pont de Craigavon, 3 fusils et 2 caisses de munition. »
« C’est bon, j’enverrai Killian et Murphy, le signe de reconnaissance ? »
La jeune femme afficha un sourire narquois, avant de siffler le début de la chanson. « Bon dieu de sorciers, ils connaissent pas d’autre groupe irlandais que U2 ? » fulmina l’oncle.

C’était ça que Cassidy Fitzgerald faisait pour la résistance Merliniste, elle n’appartenait à aucun mouvement réellement, mais elle mettait en liaison tous ceux qui voulaient aider la cause. Elle profitait de sa position confortable de joueuse nationale pour se déplacer sans avoir trop de compte à rendre, trouvait des armes à ceux qui avaient besoin, des faux papiers et des laissé passer à ceux qui voulaient prendre le large. Elle avait toujours eu des convictions merliniste, qu’elle cachait soigneusement pour soigner son image publique. Maiselle avait toujours refusé de servir d’étendard aux puristes, et c’était comme ça qu’elle avait eu ses premiers contacts avec la résistance. Puis les choses s’étaient accélérées avec la fin du secret magique, entraînant tous les Fitzgerald avec elle. C’était peut-être des moldus, mais ils étaient prêts à se battre, les Anglais ne les avaient jamais mis à genoux, c’était pas de sorciers qui y arriveraient.

C’était dangereux et effrayant la résistance, mais Cassidy s’y était jetée la tête la première, parce que c’était ce qui était juste, et qu’il n’y avait rien de plus important.