• Nom : Scott

• Prénom : Rebecca

• Surnom : Ruby, Joker.

• Maison : Ancienne Serpentard

• Âge : 30 ans

• Statut de sang : Sang-Mêlée

• Métier : Trafiquante d'armes avec option fabriquante de bombes

• Faction : Hors-la-Loi

• Patronus : Salamandre

• Famille : La famille de Rebecca, c'est d'abord sa mère, Elisa Scott. Une femme simple, dure à la tâche, se battant du mieux qu'elle le pouvait pour donner à sa fille tout ce qu'elle n'avait pas eu. Un peu sévère, il le fallait bien, toujours présente, très patiente. Une femme que beaucoup qualifierait d'admirable, ce qu'elle était, c'est certain. Mais c'est aussi une femme oubliée, tuée lâchement dans une ruelle, à l'aube des neuf ans de sa petite fille. Une mort froide, une mort seule, et une orpheline.

Car la famille de Rebecca ne compte pas de père, malgré que ce dernier soit bien présent. C'est Frédéric Dawson. Une belle gueule d'ange, des manières, une apparence, le tout pour cacher la misère dans laquelle il est né, pour tenter d'effacer de lui l'image du gosse qui traînait dans les bas quartiers. Un menteur, un manipulateur, et une proie trop facile à son goût. Un enfant qui arrive et dont il ne veut pas assumer la charge. Ce père absent, ce n'était qu'un peu d'argent dans le porte-monnaie pour tirer jusqu'à la fin du mois. Mais il est mort, lui aussi. Rattrapé par son passé, par cette origine qui colle à la peau. De toute façon, ce n'est pas comme si cela avait changé quoi que ce soit pour l'enfant qu'était Rebecca.

La seule lueur d'espoir, c'était Braham, Braham Dawson. Le grand-père, un vieil ours, bourru, solitaire depuis la mort de sa femme, le départ de son fils qui lui avait tourné le dos. Mais plus que tout, chef de gang, trafiquant, plongé jusqu'à la moelle dans les armes et le sang. Obligé de récupérer la gamine quand celle-ci s'est retrouvée seule. Comment élever un gosse ? C'était si loin tout ça, et pour ce que ça avait donné avec le sien... Pourtant, c'est là que Rebecca a trouvé sa place. De la violence au milieu d'un esprit d'équipe, de la haine mêlée à un peu d'attention, de l'espace et la possibilité de laisser libre court à sa rage. Mais lui aussi, un mort. Un abandon de plus.

Pas de famille. Juste des gens qui viennent puis qui s'effacent. Pas de point d'ancrage. Jamais.

Sauf peut-être Léa. Une gamine, perdue dans un univers donc elle ne sait rien. Sa demi-soeur, fille de son père et d'une inconnue, qui a atterri elle aussi chez Braham quand plus personne n'a été là pour elle. Trop de parallèle entre les deux orphelines, trop de ressemblances pour que la plus âgée ne se retrouve pas chez ce petit ange tombé en enfer. C'est poussée par une brusque volonté de protection que Rebecca a décidé de prendre cette gamine sous son aile.

Mais pas de famille. Juste des gens qui vont et qui viennent. Un jour, l'oiseau s'envolera aussi. Ou il tombera du nid.

• Caractère : Sauvage. C'est ce qui qualifie l'ensemble du personnage qu'est Rebecca. Sauvage depuis l'enfance, toujours turbulente. But : attirer l'attention. Ne pas se sentir seule. Jamais. Arrêter d'avoir peur de s'effacer si personne ne la regardait. Toujours se sentir exister. Plus grande, sauvage pour conserver sa liberté. On voulait lui mettre des chaînes, à l'animal, une muselière camouflée en uniforme. Hors de question de se laisser faire, hors de question de se perdre, alors il faut montrer les dents, cogner, se débattre pour exister. Aujourd'hui, sauvage pour se faire respecter, comme un chef de meute, grogner pour mettre en garde : il y a des limites, des règles, et c'est elle qui les pose.

Rebecca, c'est aussi de l'égoïsme. Un repli sur elle-même entraîné par un dégoût des autres. Elle, seulement elle. Ce qu'elle veut, elle le prend, ou elle le détruit. Pas de demi-mesure, jamais, à quoi bon ? Se perdre, c'est tout ce qu'elle y gagnerait, et c''est tout ce qu'elle craint. Sa personne, c'est tout ce qu'elle possède, elle défendra cette carcasse ambulante jusqu'au bout, tant pis pour les autres. Après tout, ils sont tous déjà un peu mort ; elle aussi, mais c'est différent, après tout.

C'est donc de la folie, aussi, que cette femme. Une personnalité instable, méfiante. Elle est la seule à savoir, les autres ne sont pas maîtrisables. Ce sont des pions qui agissent librement : la trahison est si tentante, comment pourrait-elle leur faire confiance quand elle-même est parfaitement consciente de cette vérité ? Un mélange de logique et de folie. Paranoïa. Une envie de sang, aussi, une fascination pour la mort, la souffrance, il n'y a que ça de vrai.

Et pourtant, malgré tout, Rebecca c'est aussi un esprit travailleur : rien ne s'obtient en restant les bras croisé. Logique imparable héritée de sa mère et qui, mise au service des armes, mène à un marché florissant. Elle sait gérer ses affaires, ce qu'il faut dire ou non, comment paraître et mener les autres par le bout du nez. Sa folie n'a rien entâché de son charisme : savoir jouer de ses charmes, savoir manipuler l'apparence, jouer sur des signes à peine perceptibles et pourtant si efficaces...

Ruse, faux-semblants... A trop jouer, Rebecca ne sait plus qui elle est elle-même. Une personnalité dissociée, entre vraisemblance, maîtrise et un éparpillement des idées.

• Histoire :

Rebecca aimait la foule. Elle aimait être entourée de monde, sentir les autres vibrer autour d'elle et savoir qu'il suffirait d'un rien pour que tout ça, toute cette vie, ne s'efface. Une bombe, une mitraillette, ou même un peu de poison dans les verres, vraiment, trois fois rien. La vie humaine était si fragile. Installée comme une reine sur son fauteuil, comme si tout l'endroit lui appartenait, comme si le monde même était à elle, elle se délectait de voir les autres vivre. Un verre à la main, elle les imaginait mourir.

- Joker ?

Elle tourna la tête. Dwayne, Dwaynie, Dwaynounet, cher Dwayne, qui a-t-il ? Pourquoi interrompre une si belle illusion ? Rebecca lui fit un sourire. Elle l'aimait bien, son second. Un homme serviable, entièrement dévoué. Comme elle aurait aimé le croire fidèle. Sûrement l'était-il, qui sait, ou peut-être qu'il se saisirait de la première occasion pour la descendre. Elle ne lui en laisserait jamais l'occasion.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Un mouvement de tête vers l'entrée. Trois gros gaillards, l'air de chercher quelqu'un. Tiens, tiens, qui voilà, le pigeon du jour, le client. Ô joie. Le revolver, froid contre son flanc gauche, sembla vibrer. Non, pas maintenant, ce n'était pas bon pour les affaires. Ils pouvaient encore s'avérer utiles. Mais elle finirait bien par ne plus leur trouver d'intérêts.

- C'est vous le Joker ? demanda le plus grand d'entre eux en arrivant devant leur table.

Un regard posé sur Dwayne, une question adressée à l'homme qui se trouvait au centre. La femme à côté de lui ne pouvait pas être autre chose que sa putain, un simple accessoire. Le sourire de Rebecca s'étira, dévoilant ses dents, commençant à dévorer ses joues. Ses gars ricanèrent de concert. Dwayne la désigna d'un mouvement de tête. Oh, quelle surprise sur leurs visages, quelle médiocre capacité à la dissimuler.

- Prenez place, commanda-t-elle en désignant les sièges vides, les empêchant de parler. Il est temps de parler affaire, n'est-ce pas ?

Une serveuse, une commande. Un Blue Lagoon. Le bleu rendait bien sur elle.

- Je n'ai pas l'habitude de prendre nouveaux clients, reprit ensuite la jeune femme, une fois les lèvres rendues bleues par le breuvage.